Aujourd'hui, je vais vous raconter une histoire triste.
Je vous ai sans doute dit que lorsqu'on a visité le Vietnam, on n'a entendu assez peu parler de la guerre. Nous sommes maintenant au Laos, et la guerre du Vietnam y a laissé de nombreux souvenirs.
Pendant 9 années, de 1964 à 1973, les Américains ont largué plus de 2 millions de tonnes de bombes, sur ce pays qui ne comptait à l'époque qu'un peu plus de 2 millions d'habitant. Le Laos a reçu plus de bombes que l'Allemagne et le Japon réunis pendant la seconde guerre mondiale. Le Laos a pourtant toujours été un pays neutre, et personne ne lui a déclaré la guerre. Mais pourquoi?
Les "piste Ho-Chi-Minh" qui servaient aux Nord-Vietnamiens à approvisionner les Viet-congs au sud passaient souvent sur le territoire Laotien, et les Américains pensaient détruire ces pistes en bombardant la région. Mais en plus, les bombardiers américains basés en Thaïlande avaient la consigne de revenir à la base sans bombes de leurs missions sur le Nord-Vietnam. Donc, ils larguaient tout ça sur le Laos et le Cambodge...
La plupart de ces bombes explosaient en arrivant au sol, détruisant maisons, temples, ou même villages entiers.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que de nombreuses bombes n'ont pas explosé pendant cette période: en particulier des mines anti-personnel et des bombes à sous-munitions, qui sont éparpillées sur environ un tiers du territoire. Régulièrement, des paysans sautent sur ces bombes, ils en meurent, ou en restent mutilés: un bras, une jambe, un oeil. Et ils vivent dans la peur constante...
De nombreux organismes travaillent au Laos pour aider les villageois à vivre normalement: financement et organisation du déminage en particulier. La tâche est colossale: on arrive à déminer 40 km2 par an alors que le territoire dangereux est estimé à 80 000 km2.
D'autres organismes aident les blessés à vivre en leur fabriquant des prothèses, en les rééduquant à la marche. Jean-Luc, un sympathique Français que nous avons rencontré à Luang Prabang m'a emmené visiter l'organisme COPE qui vient en aide aux amputés laotiens: je vous invite à visiter leur site web: www.copelaos.org.
Nous ferons ertainement un don à cet organisme à notre retour. Si vous souhaitez vous joindre à nous, faites nous signe.
Pas de photos, mais on vous embrasse bien fort. Et on vous promet un blog plus joyeux pour bientôt.
Claude et Danielle
Je vous ai sans doute dit que lorsqu'on a visité le Vietnam, on n'a entendu assez peu parler de la guerre. Nous sommes maintenant au Laos, et la guerre du Vietnam y a laissé de nombreux souvenirs.
Pendant 9 années, de 1964 à 1973, les Américains ont largué plus de 2 millions de tonnes de bombes, sur ce pays qui ne comptait à l'époque qu'un peu plus de 2 millions d'habitant. Le Laos a reçu plus de bombes que l'Allemagne et le Japon réunis pendant la seconde guerre mondiale. Le Laos a pourtant toujours été un pays neutre, et personne ne lui a déclaré la guerre. Mais pourquoi?
Les "piste Ho-Chi-Minh" qui servaient aux Nord-Vietnamiens à approvisionner les Viet-congs au sud passaient souvent sur le territoire Laotien, et les Américains pensaient détruire ces pistes en bombardant la région. Mais en plus, les bombardiers américains basés en Thaïlande avaient la consigne de revenir à la base sans bombes de leurs missions sur le Nord-Vietnam. Donc, ils larguaient tout ça sur le Laos et le Cambodge...
La plupart de ces bombes explosaient en arrivant au sol, détruisant maisons, temples, ou même villages entiers.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que de nombreuses bombes n'ont pas explosé pendant cette période: en particulier des mines anti-personnel et des bombes à sous-munitions, qui sont éparpillées sur environ un tiers du territoire. Régulièrement, des paysans sautent sur ces bombes, ils en meurent, ou en restent mutilés: un bras, une jambe, un oeil. Et ils vivent dans la peur constante...
De nombreux organismes travaillent au Laos pour aider les villageois à vivre normalement: financement et organisation du déminage en particulier. La tâche est colossale: on arrive à déminer 40 km2 par an alors que le territoire dangereux est estimé à 80 000 km2.
D'autres organismes aident les blessés à vivre en leur fabriquant des prothèses, en les rééduquant à la marche. Jean-Luc, un sympathique Français que nous avons rencontré à Luang Prabang m'a emmené visiter l'organisme COPE qui vient en aide aux amputés laotiens: je vous invite à visiter leur site web: www.copelaos.org.
Nous ferons ertainement un don à cet organisme à notre retour. Si vous souhaitez vous joindre à nous, faites nous signe.
Pas de photos, mais on vous embrasse bien fort. Et on vous promet un blog plus joyeux pour bientôt.
Claude et Danielle